Le dernier week-end d’août nous sommes allés découvrir un petit village au drôle de nom situé dans le Luberon. C’est la première fois que nous le visitons. Je vous invite à nous suivre dans notre périple : Démonstration d’un cul rond à Cucu…ron ! Le nom du village vous fera sourire et quand vous avez l’esprit d’un écolier, un affichage devant le panneau de la commune s’impose. Nous avons fait pareil à Poilhes avec nos amis Elysa Exhib et Enrique (lire l’article). Petite anecdote : Kukuron ne veut pas dire “cul rond”. Situé sur deux collines, le nom vient du mot “cuc”, qui signifie mamelon en celte (Google a été mon meilleur ami pour cette précision). Nous avons donc fait de mes petits mamelons la pièce maîtresse. Nous sommes tous bien! Nous avons fait une randonnée facile le matin où nous avons tourné une vidéo de drone coquine et après le déjeuner, nous sommes allés nous promener dans la campagne. Il existe un sentier patrimonial qui permet de voir une quinzaine de lieux d’intérêt. Bien que nous soyons allés de l’avant, nous avons raté quelques chiffres. Ils n’ont pas attiré notre attention ! Le centre névralgique du village s’appelle “L’Etang”, bien qu’il n’en soit pas un… C’est un grand étang rempli de poissons rouges, où chacun boit ou mange au bord de l’eau. Ce sont les premières expositions. Alors nous croyons tous que nous avons décidé de visiter Cucuron ce samedi. Autour de 35°, et le soleil est au zénith. En fait, il y a des gens rassemblés là, car le reste du village est… très calme. Nous avons rencontré peu de monde, à part les touristes qui faisaient le même trajet que nous. On part du premier point : Porte de l’Etang. Un monsieur arrose ses plantes, et je vois la naissance de ses fesses. Il a le sourire du bricoleur ou du plombier de votre choix ! J’attends qu’il finisse, mais ça prendra son temps. Mon Homme m’appelle pour me faire flasher malgré sa présence. Il est tellement concentré sur ses plantes qu’il ne remarque pas la lune se lever pendant la journée ! Nous continuons sur le chemin désigné et montons pour récupérer nos jambes après le repas. Nous passons devant ce qui reste du réfrigérateur. C’était plus agréable de voir le portail, il ne restait plus grand-chose. Nous n’avons pas pris de photos coquines car c’était simple. On voit la tour derrière la glacière sans se rendre compte qu’il s’agit du numéro 3 du parcours. Nous continuons et passons devant l’ancien hospice. Nous sommes passés du numéro 2 au numéro 18 ! On comprend que la piscine porte le numéro 17 et que la chapelle a été aperçue le matin, 19. L’édifice date de la Révolution française, mais semble étonnamment récent. Nous n’y faisons pas d’expositions car des personnes d’âge raisonnable lisent des livres dans le parc et nous ne voulons pas les frapper. Nous relisons la carte du parcours car nous ne trouvons pas notre chemin à Cucuron. On tourne en rond comme dans le sketch “Sens Interdit” de Raymond Devos ! On retrouve des fortifications successives et l’église Notre-Dame de Beaulieu, puis un beau palais privé. A quelques encablures nous trouvons la Maison des Consuls et le charme opère ! Nous nous regardons, partenaire avec mon amant, et je vais me positionner devant la grande porte. Je commence à flasher quand MrSirban m’appelle pour que j’enlève complètement ma chemise bleue. Je ferai en sorte qu’aucune famille ne vienne et accepte de le prendre. On va rarement complètement nu en ville pour s’habiller rapidement si besoin, mais là-bas la campagne est très calme et on ne voit pas grand monde à part quelques personnes de passage. On traverse la rue principale, on voit sonner une belle cloche dont l’heure coïncide avec l’heure de récupérer ses affaires en ville. Il a été construit dans l’une des portes du château du XIIIe siècle. Une dame donne des conseils sur son téléphone à quelques mètres sans remarquer les photos coquines sous son nez ! J’ai toujours trouvé ça fou. Vous pouvez être devant des gens, environ 80% des gens ne remarqueront rien. 18% attitude positive : sourire, phrase mignonne, pouce levé… et 2% négative : tête longue d’un mètre quatre-vingt, regard de tueur… On se perd à nouveau dans les chiffres “héritage Cucuron”. Nous passons devant l’ancien hôtel de ville, datant des années 1400, ou passons sans nous en rendre compte. Je ne sais pas si c’est mal marqué ou si on s’est distrait, mais on est plutôt mauvais. C’est la force de l’observation et face à de tels échecs successifs – vous noterez l’intensité dramatique -… on visite au hasard : nez au vent ; cul en l’air ! Saperlipopette ! Nous ne nous laissons pas déranger par les mauvais numéros ! On monte donc jusqu’à l’avenue, qui présente d’un côté de petits jardins creusés dans la roche, et de l’autre, des publicités pour devins et amateurs de bonne humeur. C’est drôle! Nous continuons à lire plusieurs affiches. On regagne l’esplanade au pied de la Réserve Saint-Michel, dernier vestige du château. L’enseigne rend hommage aux morts de la peste qui frappa la Provence en 1720-1722. Un tiers de la population du village en est mort. Malheureusement, la maladie a touché des enfants, des adultes et des personnes âgées. Pour le rendre plus amusant, le paysage autour est très beau et il y a même des gens qui clignotent. C’est encore plus excitant ! Nous descendons à la piscine pour boire de l’eau. M. Sirban prend une bière et je reçois une double menthe avec de l’eau. Je meurs de soif. Nous sommes partis vers 16h30 pour ne pas rentrer tard. Entre spectacles de drones coquins le matin, bonne bouffe le midi et après-midi découverte d’un petit village plein de charmantes et belles bâtisses, nous avons passé une excellente journée. On aurait aimé que ce soit plus animé, mais cela nous a permis de nous balader et de faire des spectacles sans prendre trop de risques.